samedi 3 février 2018

Abus sexuels/exploitation d’enfants : les experts du Conseil de l’Europe adressent des recommandations à la Hongrie après une visite dans les zones de transit à la frontière serbo-hongroise

"Strasbourg, 02.02.2018 – Le Comité de Lanzarote du Conseil de l’Europe publie aujourd’hui une liste de recommandations aux autorités hongroises sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels dans les zones de transit à la frontière serbo-hongroise.

Depuis l’adoption de la nouvelle législation adoptée par la Hongrie en mars 2017, les mineurs demandeurs d’asile non accompagnés et âgés de 14 à 18 ans ne sont plus envoyés dans des établissements de protection de l’enfance, mais séjournent dans des zones de transit. Le Comité de Lanzarote a fait part de sa préoccupation quant à cette situation et effectué en juillet 2017, à l’invitation du gouvernement hongrois, une visite dans les deux zones de transit situées à la frontière sud de la Hongrie (près de Röszke et Tompa), où les mineurs sont hébergés jusqu’à ce qu’une décision concernant leur demande d’asile soit prise. La visite d’une délégation du Comité de Lanzarote, la première de l’histoire du Comité, s’est avérée très utile pour obtenir une vision plus globale de la situation.

À l’époque de la visite, la zone de transit de Röszke accueillait 226 demandeurs d’asile en provenance d’Afghanistan, d’Irak, d’Iran, de Syrie, du Pakistan et du Bangladesh, dont 103 enfants accompagnés et 19 garçons non accompagnés. Une deuxième zone, située à Tompa, est réservée aux familles et aux hommes voyageant seuls.

Selon la principale recommandation du rapport, les autorités hongroises doivent assurer la protection de tous les enfants demandeurs d’asile, quel que soit leur âge, et les accueillir dans des établissements ouverts de protection de l’enfance plutôt que de les envoyer dans les zones de transit, compte tenu en particulier du nombre très faible d’enfants couverts par la nouvelle réglementation. Le risque d’exploitation ou d’abus sexuels serait ainsi limité pour tous les enfants demandeurs d’asile." La suite sur coe.int

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.