samedi 8 septembre 2012

Les Mardis hongrois de Paris - 9ème anniversaire le 11 septembre 2012 - Invité András Kányádi


Les Mardis hongrois de Paris fêteront leur 9ème anniversaire
sous le signe de la littérature.
mardi 11 septembre 2012 à partir de 20 h
András Kányádi présentera
"La fortune littéraire de Sándor Márai"
fruit d'une collaboration interdisciplinaire dont il a dirigé les travaux.

The Studio,
41, rue du Temple 75004 Paris
Métro Châtelet-Les Halles ou Hôtel de Ville


En librairie le 13 septembre 2012, cet essai devrait être disponible lors de la soirée.

En 1992, le public français redécouvrait l’oeuvre du romancier hongrois Sándor Márai, célébré dans son pays dans l’entre-deux-guerres comme maître du roman psychologique, puis occulté sous le régime soviétique, poussé à l’exil en 1948 et mort suicidé aux États-Unis en 1989. Quelques mois après la chute du rideau de fer, les Hongrois redécouvraient ses chefs-d’oeuvre, traduits depuis dans une vingtaine de langues. Des chercheurs hongrois et français répondent ici à la question: Márai est-il un grand classique de la littérature européenne ou un « auteur culte » fabriqué par les politiques éditoriales occidentales après la chute du mur?
À ses débuts, Márai fait paraître des recueils de poésie sans retenir l’attention. Après des années d’errance en Allemagne et en France, il rentre à Budapest. Grâce à la politique culturelle florissante de la Hongrie, son troisième roman, Les Révoltés, est aussitôt traduit puis édité en France et en Espagne. En 1948, la censure interdit la diffusion du dernier volume des Froissés, ce qui le pousse à partir, entraînant son oubli… en partie volontaire puisque l’auteur interdit lui-même la parution de ses oeuvres dans la Hongrie communiste. Il faudra attendre la chute du mur et la relance des littératures « de l’Est », pour que Márai fasse une percée mondiale grâce au succès italien des Braises.
Tantôt rapproché de Kundera ou de Stefan Zweig, Márai est un mélange de haute culture et de fantaisie créatrice. Avant tout romancier (plus de vingt romans dont Le Boucher et L’OEuvre des Garren), il est aussi auteur de pièces de théâtre, d’articles, de récits de voyage (La Patrouille à l’Empire du coucher du soleil), et mémorialiste (Mémoires de Hongrie). Son chef-d’oeuvre restant – pour la critique hongroise – son Journal, tenu de 1944 à sa mort, pas encore traduit en français.
Dans son oeuvre prolifique, il aborde les thèmes du triangle amoureux, du mariage, des retrouvailles, du bonheur impossible (Paix à Ithaque et Métamorphoses d’un mariage) ; le conflit des générations, dans les Révoltés ; le conflit entre individu et pouvoir (À Rome, il s’est passé quelque chose); la décadence de la culture européenne et la montée de la barbarie, dans ses romans de maturité ; la mort avec La Soeur ; l’exil, thème très personnel qui apparaît dès son deuxième roman, Étrangers, et gagne en prégnance après le départ définitif dans Le Miracle de San Gennaro. Le thème majeur de L’OEuvre des Garren est sa ville natale, la mythique Cassovie, emblème de l’existence et de la culture bourgeoise.
Ce sont toutes ces thématiques que La Fortune littéraire de Márai aborde. Fruit d’une collaboration interdisciplinaire, cet ouvrage crée les prémices de l’étude critique de Márai en France.
Sándor Márai (1900-1989). Né à Kassa dans une famille de la grande bourgeoisie d’origine allemande, il fit ses études à Leipzig, puis vécut à Francfort et Berlin, avant de rentrer en Hongrie se consacrer à l’écriture. Opposé à toute forme de domination politique, il se refusera avec détermination à une Hongrie alliée à l’Allemagne. En 1948, il choisit l’exil, en France, en Italie, puis en Californie où il s’installera définitivement.

240 pages / 20€
Code Sodis : 71 11 048 / ISBN : 978 284545 172 8
RELATIONS PRESSE ET LIBRAIRES
Sabine Norroy
Éditions des Syrtes
74, rue de Sèvres – 75007 Paris
Tél. 01 56 58 66 66 / presse.syrtes@aliceadsl.fr

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