dimanche 12 février 2012

La Hongrie de Viktor Orban : un laboratoire de l'identité nationale ?

"Il a réussi à faire voter 365 lois en moins d’un an et demi. Et pourtant, il assure que le Parlement ne s’est pas transformé en chambre d’enregistrement.
Il affirme que 90% des médias sont indépendants, dans des mains privées. Mais il n’hésite pas à couper la fréquence de Klub radio, seule station où s’exprimait librement une critique de l’équipe au pouvoir.
Il certifie ne pas s’intéresser aux idéologies, mais plutôt aux valeurs : la famille, la liberté et par dessus tout ... les valeurs du christianisme. Au point que Dieu s’est installé au coeur de la Constitution « Hongroise » qu’il vient de faire voter par son parti archidominant, le Fidesz.

Victor Orban, puisqu’il s’agit de lui, n’en joue pas moins profil bas devant les euro-députés. Bruxelles s’est enfin décidé à taper du poing sur la table. C’est l’emprise du pouvoir d’Orban sur la banque centrale hongroise qui a brutalement réveillé les 27. Ils exigent désormais une indépendance totale de l’institution financière. Parallèlement, la Commission demande aussi que les 300 juges placés d’office à la retraite, puissent réintégrer la magistrature.

Orban courbe l’échine - il a un mois pour répondre - mais ne cède pas. Saignée en 1920 par le Traité du Trianon, qui lui fait perdre les deux-tiers de son territoire, la Hongrie d’Orban se rêve aujourd’hui « grande ». Même si elle doit pour cela fouler au pied les droits de ceux qui ne sont pas d’authentiques Magyars. En 18 mois (disent les sondages), le Premier ministre aurait permis à 80% de la population de retrouver un setiment de fierté nationale. Mais que deviennent les autres ?
" A écouter sur franceculture.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.