mardi 28 février 2012

Budapest 90 : Un regard, une époque Photographies de Philippe Gras Exposition 08 mars au 14 avril 2012 - Institut hongrois

 Philippe Gras : Travailleurs du bâtiment, Place Vörösmarty

Vernissage :  08 mars à 19h
Institut hongrois | 92, rue Bonaparte 75006 Paris
Informations : accueil@instituthongrois.fr +33 1 43 26 06 44

Philippe Gras se rend en Hongrie au printemps 1990 en qualité de photographe du Festival d’Automne à Paris. Il découvre un pays qui est à un tournant important de son histoire.
L’été précédent, le gouvernement communiste hongrois a ouvert le rideau de fer qui court le long de sa frontière avec l’Autriche. Cette première brèche annonce la chute, le 9 novembre, du mur de Berlin. Mais dès octobre, le Parti au pouvoir a choisi de se dissoudre, et une sérieuse modification de la constitution a été adoptée. Des élections libres ont lieu au printemps 1990. Elles portent au gouvernement une coalition formée d’opposants sans concession au système communiste.
Cette transition se fait pour l’essentiel sans heurts. Mais la Hongrie flotte encore entre deux époques. Les nouveaux dirigeants n’ont pas d’expérience gouvernementale. Kádár, évincé en 1988 après plus de trente ans de règne, a laissé le pays lourdement endetté. La fin de l’économie administrée et de la propriété collective provoque, comme partout ailleurs dans l’ancien bloc communiste, la baisse de la production nationale et la régression du niveau de vie. L’ambiance n’est donc pas à la fête dans les rues de Budapest. La démocratie ne remplit pas les ventres. Les vêtements sont pauvres, la ville est grise. L’atmosphère y reste celle de « l’Europe de l’est ». Et pourtant l’on y perçoit comme par éclairs les signes du changement.
C’est ce monde à la fois proche et lointain que Philippe Gras ramène à notre mémoire, au fil de ses promenades à la découverte de la capitale hongroise. Car il ne s’est pas contenté de remplir son contrat avec le Festival d’automne. Comme il l’a toujours fait dans ses déplacements, il photographie pour son plaisir les gens à toutes heures du jour et de la nuit, mais encore les maisons, les ponts, les tunnels… Ces photographies jamais publiées ont été retrouvées dans les archives de Philippe après sa mort brutale en 2007. Elles nous permettent de revoir Budapest à un moment très précis de son histoire, mais aussi dans la dimension intemporelle que lui donnent la majesté de son fleuve, le contraste de ses deux rives, et le génie de ses grands architectes, ingénieurs et urbanistes.
Entrée libre

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.