dimanche 3 janvier 2010

Comment j'ai perdu mon identité nationale, par Michka Assayas

"Nicolas Sarkozy écrit que "le sentiment de perdre son identité peut être une cause de souffrance profonde" (Le Monde du 9 décembre). Il ne croit pas si bien dire. L'histoire que j'ai vécue n'a rien d'exceptionnel. Depuis environ quatre ans, elle a touché des dizaines de milliers de nos concitoyens.
Le mécanisme est simple. Vous êtes français de naissance. Votre passeport délivré avant 2005 arrive à échéance, vous l'avez perdu, abîmé ou encore vous vous l'êtes fait dérober. Muni du titre d'identité périmé ou de la déclaration de perte, vous allez à la mairie ou à l'antenne de police de votre arrondissement. Vous remplissez un formulaire. Il vous faut indiquer l'état civil et le lieu de naissance de vos deux parents. Un fonctionnaire vérifie qu'ils sont bien nés en France. Si c'est le cas, il applique la procédure susceptible de vous faire obtenir, après vérifications, un nouveau passeport dit "sécurisé". Dans le cas contraire, il la bloque." La suite de l'article sur lemonde.fr du 30 décembre 2009

Je confirme les faits rapportés par Michka Assayas dans cet article du journal Le Monde. Mais moi, j'en ai fait l'expérience il y a très précisément 10 ans (je ne sais plus qui gouvernait la France à l'époque :) alors que je tentais de faire renouveler ma carte d'identité nationale. Étant né en France de deux parents nés en Hongrie, il m'a fallu apporter la preuve de ma nationalité avec force papiers que je ne possédais pas forcément. J'en ai oublié les détails, mais l'épreuve était très pénible et étant dans l'obligation ces jours-ci de renouveler cette carte d'identité, puisqu'elle va perdre sa validité, j'avoue avoir eu de fortes angoisses devant les formalités à remplir. Je crois cependant avoir passé l'épreuve de façon satisfaisante, j'attends ces jours-ci les résultats de mon examen de passage.
Jean-Pierre

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