lundi 29 mai 2006

Autour de László Moholy-Nagy à l'Institut hongrois de Paris

Programme spécial pour célébrer la première de ses dessins en France.
Rappelons l'exposition en cours jusqu'au 9 juin à l'Institut hongrois (voir article sur le présent blog).
Peintre, sculpteur, photographe et „photo-monteur”, cinéaste, scénographe, architecte de l’intérieur et designer, graphiste et typographe, László Moholy-Nagy est avant tout un théoricien de l’art et un brillant pédagogue.
Né en 1895 en Hongrie, il participe à la Première Guerre Mondiale dans les rangs de l’armée austro-hongroise. Blessé, il réalise ses premiers dessins à l’hôpital – ce sont ces œuvres qui seront présentées pour la première fois au public français. En 1919, marxiste engagé, il participe au groupe MA (Aujourd’hui), mouvement d’avant-garde révolutionnaire qui publie à Vienne une revue du même nom. Après la défaite de la République soviétique de Hongrie, Moholy émigre à Berlin ou il fréquente les cercles d’avant-garde. En 1921, il signe le Manifeste de l’art élémentariste. Au carrefour du suprématisme, de Dada et du constructivisme, la pensée de Moholy-Nagy peut se résumer en quatre thèses fondamentales: 1. L’art doit être productif, 2. L’œuvre d’art est le produit d’une expérience, 3. L’artiste est un exécutant anonyme, 4. Le spectateur participe activement à l’œuvre.
En 1923, Walter Gropius invite Moholy-Nagy à donner des cours au Bauhaus de Weimar et à diriger l’atelier métal. Il quitte le Bauhaus en 1928 et entreprend une carrière de scénographe à Berlin. En 1930, il achève son œuvre principale, le Modulateur espace-lumière. En 1933, l’arrivée des nazis au pouvoir le contraint d’émigrer pour la seconde fois. En 1937 on lui propose la direction du New Bauhaus de Chicago. L’école ferme dès 1938 et Moholy-Nagy fonde alors la School of Design. Atteint de leucémie, il écrit son dernier ouvrage théorique, Vision in Motion, synthèse de sa théorie de la perception, de son enseignement et de sa philosophie sociale. L’ouvrage paraîtra en 1947, un an après sa mort.

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